Col de la Madeleine

Altitude 1993 m
Massif de la Vanoise
Département Savoie
 

Sommaire

• Planifiez votre ascension à vélo du col de la Madeleine
• Montée du col de la Madeleine à vélo depuis La Léchère-les-Bains
• Description de l’ascension du col de la Madeleine à vélo depuis La Léchère-les-Bains
• Montée du col de la Madeleine à vélo depuis La Chambre
• Description de l’ascension du col de la Madeleine à vélo depuis La Chambre
• Conseils pour préparer l’ascension du col de la Madeleine
• Conditions météorologiques pour le col de la Madeleine
• Équipement recommandé pour le col de la Madeleine
• Les services au col de la Madeleine
• L'accès au col de la Madeleine
• Témoignages
• FAQ

Bien mieux qu’une solution de remplacement en cas de situation météo défavorable sur les flancs et au sommet de l’Iseran, ce col sur Route des Grandes Alpes ® est, sans aucun doute, l’un des plus beaux cols alpins. Visité par le Tour de France pour la 28ème fois en 2025, ce « presque 2000 m » relie les vallées de la Tarentaise et de la Maurienne en proposant deux ascensions magnifiques. 

Départ : Feissons-sur-Isère (466 m) 
Distance : 25,9 km
Altitude : 1993 m
Dénivelé : 1617 m
Pente moyenne : 6.5 %
Pente maximum : 10%
Cotation Tour de France® : hors catégorie

Temps de montée (arrondi) du col de la Madeleine à vélo depuis La Léchère-les-Bains

• À 7 km/h : 3 h 40
• À 11 km/h : 2 h 20
• À 15 km/h : 1 h 45
• À 19 km/h : 1 h 20

Carte du parcours de la montée du col de la Madeleine à vélo depuis La Léchère-les-Bains

Le Col de la Madeleine relie les deux grandes vallées alpines de la Tarentaise et de la Maurienne. Seule traversée par route du massif de la Vanoise, ce « presque 2000 » appartient à la famille des cols hors catégorie et à la légende du Tour de France.

Le versant Nord est plus facile que le versant sud, même s’il affiche un dénivelé supérieur (1617 m à 6,5%). Il est aussi très pastoral, traversant des paysages de forêts et prairies alpines, avant de terminer en apothéose au milieu d’alpages offrant des vues imprenables sur les sommets environnants. Bucolique et abordable donc, mais très long : presque 26 kilomètres !

Départ au fond de la vallée de la Tarentaise, à Feissons-sur-Isère très exactement. 
Après quelques coups de pédales relativement tranquilles, les huit premiers kilomètres, jusqu’à Villard-Saffray, s’avèrent finalement assez costauds sur une pente moyenne à 6,5%, avec des passages à 8 et 9,5%. Très belles vues depuis la route qui serpente au milieu de hameaux authentiques.

Les deux kilomètres suivants, entre Villard-Saffray et Villard-Benoît, s’effectuent sur une pente assez douce (5%). Ils sont suivis d’un kilomètre et demi de descente, laquelle précède deux nouveaux kilomètres à 5%. Vous êtes presque à La Thuile et c’est la fin de la récré !

Il vous reste environ 12 km et presque 900 m D+ à parcourir. Les choses vont d’abord se corser. À La Thuile, en effet, la pente reprend ses droits avec un long passage de plus de cinq kilomètres qui oscille entre 7,5 et même 10% près de Celliers-dessus.

Retour au calme avec environ 1700 m à 4%, à l’entrée du 20ème kilomètre. De quoi récupérer avant une dernière série de 6 lacets, à 7, puis 8,5%.

Les derniers 1500 mètres à 6,5% vous amènent au col dans un fauteuil. Vous pouvez alors profiter sereinement de la terrasse de la Banquise, « le bistro du col », une institution !
 

 

Montée du col de la Madeleine à vélo depuis La Chambre 

Versant sud direct

Versant sud par Montgellafrey

Départ : La Chambre (472 m) 
Distance : 19,3 km
Altitude : 1993 m
Dénivelé : 1521 m
Pente moyenne : 8%
Pente maximum : 9,5% 
Cotation Tour de France® : hors catégorie
 

Temps de montée du col de la Madeleine à vélo depuis La Chambre

• À 7 km/h : 2 h 45
• À 11 km/h : 1 h 45
• À 15 km/h : 1 h 15
• À 19 km/h : 1 h 00
   

Carte du parcours de la montée du col de la Madeleine à vélo depuis La Chambre

Depuis La Chambre, au fond de la vallée de la Maurienne, vous avez le choix entre deux routes bien différenciées jusqu’à Longchamp 1650, la station de Saint-François-Longchamp. Ici, à environ cinq kilomètres du col de la Madeleine, les deux itinéraires fusionnent sur la D213. À noter que les distances et dénivelés des deux options sont pratiquement identiques. Nous les appelons « Versant sud direct » et « Versant sud par Montgellafrey ».

Versant sud direct  
Cet itinéraire, légèrement plus difficile (8% vs 7,5% par Montgellafrey), démarre de la Chambre, bourg de Basse-Maurienne traversé par l’Arc. Le premier tronçon, environ 1,5 km, mène au village de St-Martin-la-Chambre. Le 5,5% du départ se transforme très vite en 7,5%. À partir de là, la pente sera régulière, variant de 7 à 9,5% jusqu’au sommet.

Après St-Martin-la-Chambre, vous passez de 7,5 à 9,5% en un peu plus de trois kilomètres et 6 virages jusqu’aux chalets de la Côte. Pas de répit après La Côte : 1,6 km à 8/9% jusqu’au hameau de Montoudras, où vous n’êtes qu’au cinquième kilomètre de l’ascension.

Petit répit pendant le kilomètre suivant : 7,5% jusqu’aux chalets de Colombin.

À Colombin la route s’élève de nouveau avec un gros deux kilomètres à plus de 8,5% de moyenne. Faits notables sur cette section : le passage sous un paravalanche et le franchissement du second passage le plus dur de l’ascension : 700 mètres à 9,5%.

La pente s’adoucit alors avec un peu plus de 900 mètres à 7% jusqu’au Planet. Le bien nommé, puisque vous bénéficiez d’un court faux-plat de 700 mètres à 5,5%. De quoi vous relancer pour la seconde moitié du parcours, où vous ne trouverez plus de 9%. Ouf !

Mais ça reste sérieux quand même. Après 2,2 kilomètres à 7,5%, où vous traversez l’Epalud, connu pour ses cheminées de fées, vous atteignez les premières habitations de St-François-Longchamp. Vous êtes alors confronté à une rampe très raide qui marque le début d’une section de 2,8 km à 8% jusqu’à la station de Longchamp 1650. Attention, au fur et à mesure que la journée avance, ce secteur presque dénué d’ombre devient un four.  

Vous avez alors 14,5 km de montée intense dans les pattes. Et il en reste près de 5, avec 375 m de D+ à 7,5%. Un tronçon final que vous partagez avec les collègues qui ont opté pour le versant sud par Montgellafrey.

Ça commence par 880 m à 8% pour vous hisser au-dessus de la station. Et soudain le paysage se dévoile, avec une vue sublime sur les Massifs des Grandes Rousses-Galibier, de Belledonne et les Aiguilles d’Arves. Vous apercevez aussi la montée du col du Glandon.

Vous roulez maintenant au milieu des alpages et profitez d’un passage de 1,5 km à 7% maximum. Les difficultés ne sont pourtant pas terminées. Après un lacet à gauche, la pente s’accentue sur 1200 m à 8%. L’altitude et le vent rendent l’effort plus âpre.

Lorsque vous atteignez le lacet du télésiège de la Lauzière, il ne reste plus que 1300 mètres à 8, puis à 7% pour la conclusion. Vue imprenable sur le Mont-Blanc en haut du col et terrasse sympa pour récupérer !

Versant sud par Montgellafrey

Il existe une autre option pour gravir le versant Sud. Elle vous fait grimper par le hameau de Montgellafrey, La distance (19,7 km) et le dénivelé (1519 m) sont presque équivalents au « Versant Sud Direct ».

Depuis La Chambre, suivez la direction de Notre-Dame-du-Cruet. Le début est agréable, avec une pente douce de 1 % sur 430 m. Une fois Notre-Dame-du-Cruet traversé, la route se redresse, atteignant entre 5,5 et 6,5 % sur 1,1 km.

Après un virage à gauche, les choses se corsent vraiment : 4,9 km à une moyenne de 9,5 %, avec un passage final de 230 m à 11,5 %. Ce versant, plus ouvert que l’itinéraire classique, offre de belles vues sur les sommets de Belledonne ainsi que sur les vallées de la Maurienne et du Bugeon. De quoi meubler vos pensées pendant cette montée exigeante ! Juste avant Montgellafrey, un replat de 900 m à 5,5 % offre un bref répit dans ce village de montagne au charme authentique.

À l’entrée de Montgellafrey, une épingle mène vers une nouvelle section abrupte : 3,8 km avec une pente moyenne de 9 %, incluant un dernier segment de 900 m à 11,5 % !

Un peu avant d'atteindre le hameau du Replat, vous bénéficierez d'un autre répit, avec une pente qui s'adoucit progressivement de 5,5 % à 4,5 % sur 2,2 km. Ensuite, la route reprend un rythme plus calme (1,1 km à 6,5/7 %) jusqu’à la station de Longchamp 1650.

Il vous restera alors à franchir les dernières habitations de la station pour rejoindre la D213, avec un dernier tronçon de 1,2 km à 7,5 %. Vous rejoignez alors le final qui mène au col et qui est qui est décrit dans « Versant sud direct ».
 

Sur ses deux versants, nord et sud, le col de la Madeleine propose des distances et dénivelés importants. S’y engager en vélo musculaire demande une excellente condition physique. N’oubliez pas non plus que le col tutoie les 2000 mètres. Donc, toutes les précautions météorologiques requises par la haute-montagne s’y appliquent. Attention au mauvais temps, mais aussi au coup de chaud. Certains passages peuvent être de véritables fours lorsque le soleil tape. 

Nos conseils :

• Vous démarrez à moins de 500 mètres et vous arrivez à près de 2000 mètres. Prévoyez des vêtements adaptés à toutes les variations de température possibles et imaginables. 
• Des deux côtés les ascensions sont longues. Prenez deux bidons d’eau, pensez à vous hydrater et mangez, mangez, mangez ! Seule solution pour éviter de vider votre batterie interne. 
• Si vous souhaitez partir avec un professionnel du voyage à vélo, nous vous recommandons nos partenaires Vélorizons et LaRébenne. Ils organiseront tout pour vous : le portage des bagages, la réservation des hébergements, éventuellement l’accompagnement et la location de vélo…  Découvrez avec quel spécialiste partir sur Route des Grandes Alpes®

Le col de la Madeleine ouvre à la circulation fin mai ou début juin. Il ferme généralement au mois de novembre. Entre ces deux périodes, il s’impose comme une alternative solide pour passer de Tarentaise en Maurienne. C’est la raison pour laquelle Route des Grandes Alpes® en a fait la clé de voute de sa principale variante.

Pour vérifier que le col est ouvert et que les routes sont praticables, consultez savoie-route.fr (cocher « État des cols » dans la rubrique « Données cartographiques »).

Pour savoir à quel moment de l’année partir sur Route des Grandes Alpes ® 

Équipement recommandé pour le col de la Madeleine

Choisissez un matériel de qualité et surtout n’oubliez rien ! Consultez notre rubrique dédiée à votre équipement 

Pour les VAE rendez-vous sur cette page : suivez tous ces conseils dédiés à l’électrique et surtout n’oubliez pas de vérifier la charge de votre vélo avant de vous engager sur les pentes de la Madeleine. C’est long, surtout versant nord ; pas le moment de tomber en panne sèche !

Côté nord, vous pouvez vous ravitailler à La Léchère-les-Bains, petite ville et station thermale. Côté sud, vous trouverez tout ce qu’il vous faut au départ de l’ascension, à La Chambre. Quelques kilomètres avant le sommet, vous trouverez également des ressources à Saint-François-Longchamp et Longchamp 1650.

Deux cafés-restaurant vous attendent au col, dont la fameuse Banquise 2000, le « bistro du col ». 
 

Gares SNCF et gares routières

• Albertville (73)
• Moûtiers – Salins – Bride-les-Bains (73)
• Bourg-Saint-Maurice (73)
• Saint-Jean-de-Maurienne (73)

Accès routiers

• N90 dans la Vallée de la Tarentaise

• A43 (autoroute de la Maurienne)

• D213 depuis La Léchère-les-Bains (Tarentaise) et La Chambre (Maurienne)

« L’ascension du col de la Madeleine par le versant sud m’a vraiment mis à l’épreuve. Les premiers kilomètres se sont bien passés, malgré des pentes très raides. Mais après Montgellafrey, mes cuisses brûlaient et chaque coup de pédale était une bataille. Ce sont les vues spectaculaires qui m’ont tiré vers le haut ! » Martin.

« Avec l’ouverture tardive du col de l’Iseran cette année, bien content d’avoir pu passer par la Madeleine. Ça a sauvé notre route des grandes Alpes. Et ça s’est avéré beaucoup mieux qu’un lot de consolation ! » Martine, cyclo alsacienne.

« Venant de la haute Maurienne, j’ai choisi l’alternative par le col du Chaussy et les lacets de Montvernier. Magnifique enchainement que je recommande ! » Steve, de Lausanne.

« Plus beau par le nord, je trouve où les vues sont plus dégagées… » Un cévenol qui n’aurait raté cet « épisode » pour rien au monde.

« L’un de mes pires souvenirs ? La montée du col de La Madeleine, un samedi désert avec une chambre à air percée, une pompe défaillante et un pneu sous-gonflé, à moins d'1 kg, alors qu'il aurait dû être au moins à 2,2 - 2,5 kg ! Ce jour-là, j'ai fait plus de 1 600 m D+ et 75 km dans ces conditions (descente très compliquée !). Heureusement, le brame du cerf m'a accompagné durant une bonne partie de l’ascension. » Laurent de Bruyn.

Mais quelle est vraiment l’altitude du col de la Madeleine ?
La stèle, au sommet du col, indique 2000 m. L’ancien panneau la donnait à 1 984 m. Aujourd’hui, tout le monde et nous avec s’accordent sur 1 993 m.

De quand date le premier passage du Tour de France au col de la Madeleine ? 
Ça remonte à 1969, année où la route a été goudronnée. Le col de la Madeleine sera franchi pour la 28ème fois par le Tour de France, en 2025, pendant l’étape Vif – Col de la Loze. Répartition : 15 ascensions par le versant sud pour 13 par le versant nord.

Quelles stations relie le col de la Madeleine ?
Valmorel, côté Tarentaise et Longchamp 1650, côté Maurienne. Le col et la route qui y mènent sont fermés à la circulation en hiver… mais ouverts aux skieurs. Les deux stations partagent alors un espace skiable relié : Le Grand Domaine.

D’où vient le nom du col de la Madeleine ?
Ce nom vient de la chapelle dédiée à Marie-Madeleine, construite il y a plusieurs siècles, côté Maurienne, sur les bords de l'Arc. Les voyageurs y déposaient des cierges avant d’entamer le passage du col. En ruine, la chapelle est fermée en 1761.
 

Lieux à visiter à proximité du col de la Madeleine

Haute-Tarentaise Vanoise