Comment bien gérer son autonomie lors d’une traversée des Alpes ?

Pour estimer au mieux la portée de vos sorties en fonction du type de parcours, du niveau d’assistance ou du chargement, vous pouvez utiliser cet assistant d’autonomie, qui prend en compte l’ensemble des paramètres influençant l’autonomie de votre VAE.

Nous avons segmenté nos itinéraires en tronçons correspondant à l’autonomie moyenne d’une batterie de 625 Wh pour un cycliste de niveau intermédiaire en mode Tour.

Néanmoins, l’autonomie réelle dépendra :

• Du mode d’assistance utilisé (Turbo : <50km, Eco : >100 km).
• Du poids total (cycliste + vélo + bagages).
• Du profil du terrain (cols longs = consommation accrue).
• De la température extérieure, qui peut influencer la performance de la batterie.
• Une bonne gestion de l’assistance et des points de recharge permet de parcourir l’itinéraire sans stress et en profitant pleinement des paysages alpins.

Ne jamais oublier !

• L’impact du mode d’assistance sur l’autonomie : en montagne, rouler en mode Turbo réduit drastiquement l’autonomie (50 km max), tandis que le mode Eco ou Tour peut permettre d’aller jusqu’à 120 km.
• La nécessité d’élaborer une stratégie de recharge : repérer à l’avance les hébergements et restaurants qui proposent des bornes de recharge. Prendre un chargeur rapide, type Bosch 4A, permet de gagner du temps sur les recharges en pause déjeuner.
• La possibilité de transporter une batterie supplémentaire pour éviter d’être limité sur les longues étapes.

Gestion de l’assistance et du pédalage

• Roulez le plus possible avec une assistance faible pour préserver l’autonomie de la batterie, en réservant les modes plus puissants aux passages raides ou aux fins d’étape en cas de fatigue.
• Pédalez « rond » pour une meilleure efficacité énergétique : cadence fluide, sans à-coup, avec un pédalage autour de 70 à 80 tours/minute. Sur un VAE, il est encore plus important d’éviter de trop appuyer sur les pédales en sous-régime, car cela augmente la consommation d’énergie et fatigue plus vite le cycliste et la batterie.
• Évitez les démarrages brusques, très énergivores : commencez avec un braquet léger et une assistance modérée, puis augmentez progressivement si nécessaire.
• En vallée, roulez en peloton pour bénéficier de l’aspiration et économiser de l’énergie (dans tous les sens du terme). Sur du plat, réduire l’assistance et adopter un rythme homogène permettant de minimiser la consommation énergétique globale du groupe.
• Dans les cols, montez à votre propre rythme. Privilégiez le mode Tour ou eMTB (Bosch) qui permet de passer automatiquement du mode Tour à Turbo, pour un bon compromis entre assistance et autonomie. Évitez d’utiliser Turbo en continu, sauf en cas de nécessité (vent fort, pente extrême, fin d’étape difficile). Si vous êtes en groupe, prévoyez des points de regroupement en haut des ascensions ou à mi-parcours pour éviter que chacun ne consomme inutilement plus d’énergie en essayant de suivre un rythme inadapté.

Gestion des batteries et optimisation de l’autonomie

• Anticipez la consommation d’énergie en adaptant l’assistance dès le début de l’étape.
• Répartissez l’effort et l’utilisation des batteries en fonction des profils de chacun : par exemple, les personnes transportant plus de charge peuvent utiliser un niveau d’assistance légèrement supérieur. Si possible, échangez les batteries au sein du groupe : cela peut s’avérer utile si certains consomment plus rapidement leur énergie. Cette solution suppose toutefois que les vélos soient équipés de batteries compatibles, ce qui n’est pas toujours le cas selon les marques ou les modèles.
• Si vous disposez d’une batterie amovible et d’un chargeur rapide, profitez des pauses déjeuner pour recharger partiellement, même de quelques pourcentages : cela peut faire la différence en fin d’étape. 
• Pour ceux qui souhaitent élargir leur autonomie sans changer de vélo, il existe aussi le range extender PowerMore 250, une batterie additionnelle compacte, de la taille d’une gourde, qui vient compléter la batterie principale sur certains modèles compatibles.
• Enfin, pour planifier sa consommation avant même de monter en selle, la fonction Range Control permet d’estimer l’autonomie restante en fonction du parcours prévu, du niveau d’assistance choisi et d’autres variables. Un outil utile pour aborder la journée en toute sérénité.

Hydratation, nutrition et récupération

Plus vous serez à l’écoute de votre corps et moins vous consommerez, c’est une évidence !

• Hydratez-vous régulièrement : avec l’altitude et l’effort, le besoin en eau augmente. Ne pas attendre d’avoir soif pour boire.
• Adaptez votre alimentation : privilégiez des aliments riches en glucides lents pour maintenir l’énergie sur toute la journée.
• Gérez la récupération : après chaque étape, prenez le temps de vous étirer et de bien dormir, surtout si l’itinérance dure plusieurs jours.

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